mercredi 10 octobre 2018

39ème rallye vert


LES CALANDRES TONNEINQUAISES
39ème Rallye Vert 1 & 2 septembre 2018

Pour sa 39ème édition notre Rallye Vert suivait le cours du Lot pour aboutir à Cazals notre lieu d’hébergement, au Hameau des Pomettes.

Malgré quelques côtes ardues ce parcours était proposé pour des anciennes et la plupart des collectionneurs d’avant guerres ont joué le jeu, entre autres 17 voitures de 1908 à 1943 étaient inscrites. Dès le vendredi soir certains d’entre nous accueillaient nos amis espagnols des Asturies et les extérieurs au département pour le déchargement des voitures puis autour d’une table pour un dîner en commun, chacun payant son écot. Malgré l’heure matinale de notre rendez-vous au Garage Peugeot de Tonneins, presque tout le monde était présent pour la remise des plaques et des road-book puis, après avoir écouté les consignes de sécurité, à 8h45 les 46 équipages suivis par la dépanneuse, escortés par les 5 voltigeurs à moto s’élançaient en direction de Sainte Livrade.













Par des routes secondaires nous traversions Saint-Etienne de Fougères pour une escale
à 9h30 à Sainte-Livrade ou le Maire nous accueillait autour d’un plantureux casse croûte.


Afin de remercier la Municipalité, après la remise d’une plaque souvenir de passage, le convoi a effectué un circuit à travers le village, admiré par les riverains surpris par ces coups de klaxon de bon matin.
Vers 10h30, le cortège reprenait la route en traversant Pujols, contournant Villeneuve-sur-Lot, 
puis nous passions au pied de Tournon d'Agenais pour faire escale au restaurant chez Nadine à Saint-Matré. Après un succulent repas nous reprenions la route à destination de Cahors.
Notre ami Xavier, à grands coups de sifflet, rangeait impeccablement les voitures dans le parking de « Saveurs Gourmandes » mis aimablement à disposition le temps de notre croisière sur le Lot.
Certains en ont profité pour faire quelques emplettes 
de produits du 
terroir. A 16h30 nous embarquions pour la visite guidée de Cahors à bord d’un bateau de croisière de 120 places.
Navigant sur la rivière tout en franchissant par deux fois une écluse, notre guide nous a conté l'histoire de la ville qui connut un âge d'or durant deux siècles : c'est l'époque des "Caorsins".
Du milieu du XIIe au milieu du XIVe siècle, une poignée de riches familles de marchands-usuriers fait du commerce international et du prêt à intérêt aux quatre coins de l'Europe, ramenant en Quercy d'importantes richesses et faisant reconstruire totalement la ville de Cahors.
Place économique, la ville bénéficie de la proximité de la rivière, le Lot, utilisée pour le transport de marchandises et notamment le fameux vin noir apprécié jusqu'en Angleterre.
La ville connut aussi une importante activité religieuse autour de sa cathédrale, de ses dix églises paroissiales et des congrégations.
En 1316, le Cadurcien Jacques Duèze  devient pape sous le nom de Jean XXII. Il fonde l'université, favorise la vie religieuse ainsi que le commerce et attire à la cour d'Avignon les élites locales.
La guerre de Cent Ans (1337-1453) met un terme à cette époque de prospérité. 
La ville a conservé un très riche patrimoine médiéval : une cathédrale à coupoles, un cloître gothique flamboyant, plusieurs centaines de maisons médiévales de toutes catégories, sans oublier l'emblématique pont Valentré.
Notre marin nous a conduit jusqu’à ce superbe ouvrage. Ce pont médiéval à 3 tours fait la fierté et la renommée de Cahors
Remarquable témoignage de l'architecture médiévale, le pont Valentré est classé au titre des Monuments Historiques et inscrit depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO dans le cadre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.




Le Pont Valentré raconte son histoire au travers d'une légende. En effet, ce pont piéton raconte à qui veut bien s'aventurer sur ses arches, sa petite histoire. Celle de sa construction! Imaginé pour servir de forteresse contre les attaques venant du sud, il mit plus d'un demi-siècle à voir le jour. Ce fut si long, qu'une légende naquit...Exaspéré par la lenteur des travaux, le maître d'œuvre signe un pacte avec Satan. Si ce dernier met tout son savoir-faire au service de la construction et exécute tous les ordres, l'architecte lui abandonnera alors son âme en guise de paiement. Mais l’architecte mit au défit le diable de porter l’eau pour les maçons dans un crible, tâche à laquelle il ne parvint jamais, avouant sa défaite, il rendit la liberté à l’architecte. Afin d'immortaliser cette légende une pierre est sculptée représentant le diable tentant d'arracher la pierre du pont, sans y parvenir ses doigts restant coincés dans les joints de la pierre.
Après une escale sur l'autre rive du Lot notre équipage consentait à nous ramener auprès de nos véhicules.

Toujours par des routes tantôt ombragées ou baignées de soleil par des montées, des descentes et des virages, pilotés par nos motards dont l’efficacité est légendaire, traversant Mercués et Catus, nous avons regagné le village de Cazals ou après avoir pris possession de nos chambres, pas le temps de prendre la douche que déjà le rappel était donné pour l’apéritif offert par le Club.
A l’apéritif un point a été fait sur la première partie du Rallye. Notre fidèle ami Vincent est intervenu par deux fois dans la journée, pour une 504 qui suffoquait en seconde et une 2CV qui cassait un cardan, mais elle fût vite remplacée par une Alfa et les équipages ont poursuivi le Rallye.
Après l’apéritif vers 21h, les plus téméraires empruntaient le sentier qui conduit au restaurant du village.
Un autre apéritif servi au restaurant est venu combler les équipages. 
Puis nous avons pris place sur la terrasse, face au restaurant, pour le dîner. Le service fût plutôt long ce qui a autorisé de longues conversations. A partir de 23h, par petits groupes, les équipages fatigués regagnaient leur couchage. Les noctambules ne quittèrent la table qu’à 1h du matin emboîtant le pas de Xavier jusque chez des riverains surpris de voir s’approcher de leur terrasse des lanternes vacillantes. Mais après un couard demi-tour ils reprirent courageusement le sentier à travers bois pour un bref repos mérité dans les chalets. La fraicheur matinale en a réveillé plus d’un et le petit déjeuner servi à 7h15 avec le café préparé par le club et les viennoiseries apportées par le boulanger du village a été bienvenu.
Après le plein des véhicules assoiffés par les côtes et la chaleur, nous nous retrouvions au musée de Cazals pour admirer les superbes machines exposées et restaurées pour certaines dans les plus subtils détails.Tracteurs et camions d’avant guerres ont émerveillé les collectionneurs que nous sommes et les commentaires allaient bon train.

Vers 10 h nous reprenions les routes ombragées des fraîches vallées pour rejoindre le Château Nozières entre Vire et Puy Lévêque. Là, le fils de famille œnologue commentait les façons culturales de la vigne et l’élevage du vin à base de cépage Malbec et vingt pour cent de Merlot, devant un parterre attentif, et pour une fois les discussions des mauvais mais bons élèves se sont tenues à l’écart.
Les dégustations de deux rosés sec et moelleux puis de quatre vins (pas 80 !) rouges ont délié les langues et les appréciations, tant et si bien que bon nombre d’entre nous ont souhaité emporter un souvenir liquide de la visite.
Vers 12h30 nous avons regagné l’épicerie « Terre Gourmande » à Prayssac, pour un nouvel apéritif ! Mais là c’était du « Fénelon » un délicieux breuvage à base de vin de Cahors, de liqueur de noix et de crème de cassis. Il s’ensuivit un déjeuner délicieux et un dessert composé de plusieurs petites parts de différents gâteaux, et, chose rarissime, notre ami Claude en a à peine dégustées une ou deux.
Au moment du café Stan nous a démontré ses talents de virtuose à la Guitare, pendant que les trois petits cochons exprimaient leur joie de ne pas avoir rencontré le loup sur le sentier en traversant le bois hier soir. 
Mais le chien de garde était là !


Nous avons souhaité un bon anniversaire à Roger pour ses 93 ans, solide gaillard, bon pied, bon œil et neurones agiles.
A 15h30 nous reprenions le chemin du retour par Duravel et Fumel avec une étape rafraîchissante aux thermes de Monflanquin, pour arriver vers 18h au Garage Peugeot de Tonneins pour la remise des prix.


Nous avons eu l’honneur d’accueillir M. le Maire de Tonneins puis nous avons félicité et remercié les équipages les plus éloignés venant d’Espagne, de Rennes, de Carcassonne, Saint Girons, Saint-Gaudens, Angoulême, Toulouse, Lalinde, Sore, Préchac, Auch et Marmande.
Les voltigeurs ont été remerciés à leur tour pour leur excellent travail ainsi que leurs passagères. Bien sûr Vincent toujours fidèle fermant le convoi avec 
le véhicule d’assistance.




Enfin les remerciements ont été adressés aux sponsors et aux collectivités qui nous ont aidés dans l’organisation : GGA Peugeot, Vérardo, Glace Alu 47, Crédit Agricole, Le Conseil Départemental, les Mairies de Tonneins et Sainte Livrade. Sans oublier les organisateurs.




Nous avons terminé le Rallye en partageant le verre de l’amitié offert par Mme et M. Brault de GGA Peugeot en se donnant rendez-vous l’année prochaine pour le 40ème Rallye Vert.

Denis Mainvielle