mercredi 26 septembre 2018

Ariège 2018


Les Calandres Tonneinquaises

Balade en Ariège du 21 au 25 septembre 2018.

Comme à l’accoutumée Alice et René Delpont ont organisé un séjour dans leur chère terre du Couserans.  Quatorze équipages membres de notre Club ont participé, auxquels se sont joints selon les parcours des amis de Gimont, Saint Girons et d’Alan.
Cette année le compte rendu sera un peu tronqué car avec Blanche nous avons rejoint le marché de Saint Girons le samedi à 11h et nous avons quitté nos amis après le pique-nique du lundi midi.
Ainsi, le samedi matin nous avons retrouvé l’ensemble des participants arrivés vendredi soir au marché de Saint Girons pour les achats du pique nique. La fin de matinée s’est déroulée à l’ombre des platanes en déambulant entre les étals du marché et les Baba-cools à la recherche des produits locaux. 
Un regroupement s’est effectué chez Alice et René pour découvrir l’avancement du grand chantier de restauration de la Delage par René, puis nous avons pris la route de BARJAC pour s’arrêter sous les ombrages où les tables et chaises de camping ont été dépliées, pour le premier pique-nique. 
Après le repas nous avons fait une visite de l’élevage d’escargots commentée par le propriétaire M. Mage héliciculteur. Il s'agit d'un élevage de petits grise de gros gris implanté au coeur du Cousserans ainsi que d'un musée dédié à l'escargot sous toutes ses formes. Comme à l’accoutumée Alice et René Delpont ont organisé un séjour dans leur chère terre du Couserans.
Quatorze équipages membres de notre Club y ont participé, auxquels se sont joints selon les parcours des amis de Gimont, Saint Girons et d’Alan.
Cet établissement sert aussi des repas à base d'escargots.
Les commentaires passionnants de cet homme ont captivé l’auditoire qui en bavait de plaisir. Nous avons eu droit à l’histoire et aux légendes autour de ce mollusque tant dans la mythologie grecque qu’au temps des romains puis des gaulois ou bien de Bouddha dont la tête est protégée du soleil ardent par 108 escargots. 
Nous en avons appris beaucoup sur ces gastéropodes hermaphrodites, sur leurs relations amoureuses et la ponte des œufs, sur la façon de les préparer avant de les cuisiner, que je reproduis ci-après pour les amateurs. 
Le jeune avec du vermicelle ou du son est dorénavant à bannir, il faut les préparer au fur et à mesure de leur ramassage autrement ils maigrissent ; pour cela les rincer au jet dans un panier, suspendre le panier pendant une dizaine de jours afin qu’ils se vident, puis les plonger dans de l’eau bouillante et les mettre au congélateur ou les cuisiner. En les sortant du congélateur on les plonge directement dans un court bouillon. Bon appétit !
Barjac est un village de 38 âmes. La boulangère vient une fois par semaine préparer et cuire le pain pour ceux qui l’ont commandé. Les parents amènent les 6 enfants à l’école à tour de rôle à Gajan.
Puis nous avons pris la belle route ensoleillée qui mène à Lasserre pour admirer un artisan verrier qui nous a commenté la réalisation des bijoux à base verre de Murano.

En fin d’après-midi nous avons regagné le camping d’Audinac pour un moment de détente avant l’apéritif offert par Lili et René. 
Le repas a été très animé et les éclats de rire ont fusé autour de la cuisson des haricots noirs par Maryse. Cuisson de 3h ! Surveillée régulièrement par Alain et Pascal...
du jamais vu !
Dimanche matin après le petit déjeuner direction Saint Lizier pour la visite de la Cathédrale, du palais des Evêques et le village pour le 10ème festival des métiers d’art avec pour invité d’honneur Richard Wagner qui, outre ses tapisseries d’art est un virtuose de la sellerie pour voitures anciennes selon René.
Nous avons pu admirer les œuvres artistiques en verre, en bois, en cuir, en fil de fer, en tissus, en faïence, des reliures, des mosaïques, enfin toutes plus belles les unes que les autres. Mais certains se sont attardés autour de la coutellerie d’art !
Est-ce pour les superbes couteaux ou bien l’artisane qui les présentait ?!
A midi nous avons pris la route du Mas d’Azil. Le passage dans l’immense grotte a été salué d’un concert de klaxon.
Nous avons installé nos tables et nos chaises à l’ombre des platanes de la place du centre-ville après avoir bien aligné nos voitures.
En début d’après-midi nous avons regagné le musée de l’Affabuloscope, là, nous avons déambulé dans l’univers complètement déjanté pour certaines œuvres de l’artiste Claudius de Cap Blanc à l’imagination féconde. 
Le monde vu avec humour et dérision, où l’on croise l’imaginaire, le poétique, l’insolite et l’insolent, avec une série de « sèche-larmes, de judas portatifs, l’embouteilleur de nuages, la machine à verser dans le tragique, l’instrument à rendre l’argent liquide, la machine à creuser les déficit (que nous connaissons bien), l’outil à broyer du noir ou à produire du silence, le redresseur de torts » et je n’en citerai pas plus.
Nous avons pu admirer aussi des engins en bois à 2 ou 3 roues pleins d’astuces d’imagination et d’humour mais parfaitement réalisés.
Le dernier étage est consacré à la femme et à ses attributs sexuels avec une profusion de seins et de vulves traités avec humour et dérision.
Sur le chemin du retour nous avons constitué deux groupes l’un avec René et nous nous 
sommes arrêtés juste 
avant la grotte chez un souffleur de verre un peu acariâtre mais dont les œuvres sont magnifiques puis nous avons visité
un atelier de faïence avec une potière malicieuse.
Le deuxième groupe guidé par Lili a fait un détour pour visiter le dolmen et par la suite a suivi le même parcours.
Avant de retourner à Audinac la promenade s’est prolongée avec la visite de Monjoie, la plus petite bastide de France et le clocher particulier de son église.
Le soir, fâchée qu’on ne l’ait pas suivie pour un arrêt au dolmen, Lili nous a privés de Ricard. Nous avons dîné au camping sur la terrasse autour de joyeuses tablées puis Danièle et Louis nous ont fait déguster leur dernière cuvée de prunes à l’armagnac.

Lundi matin nous nous sommes réveillés sous une pluie fine qui augurait mal notre balade dans la vallée de Bethmale. Après quelques emplettes à l’Intermarché de Saint Girons, pique-nique pour certains, parapluie ou essence pour d’autres, nous avons pris la route vers Bordes sur Lez. Là un guide érudit nous commentait les fresques de l’église Saint Pierre d’Ourjout.
En franchissant le pont à une seule arche sur le Lez on devine les truites qui chassent dans les eaux claires puis on lève les yeux sur la petite église du XIème s. sinistrée lors du violent tremblement de terre de 1660 elle vit une partie de la voûte s’effondrer et une large fissure lui fend le chœur.



En 2012 la dépose du retable a permis de découvrir des fresques extraordinaires du XIIème s. depuis la toiture a été restaurée et la commune attend des aides pour remonter le retable, assainir l’extérieur par un drain et restaurer les parties restant à découvrir.
Nous avons pris le déjeuner sous le hangar de la commune avant de monter dans la vallée de Bethmale pour une balade dans la brume autour du lac et la visite de l’atelier du sabotier au village d’Aret. Quant à nous nous reprenions le chemin du retour sur Tonneins.


Nous remercions très chaleureusement Lili et René pour ce sympathique séjour culturel. Durant ces quelques jours ils nous ont servis de guides attentionnés, d’acteurs de théâtre avec leurs petites disputes qui nous ont divertis, nous les remercions aussi pour leur générosité et enfin pour leur amitié donnée sans compter.

Denis Mainvielle