mardi 29 décembre 2015

Rallye Vert 2014

Le 35ème Rallye Vert 2014.
Armagnac et Vachettes

Le rendez-vous était donné samedi 6 septembre pour un départ à 8h30 du garage Peugeot de Tonneins.
Outre les membres du Club M. et Mme Cor venant de Charente avec leur Amilcar, s’étaient joint à nous.
José Ramon et son épouse, qui pour la deuxième année accompagnaient Jacques et Béatrice, avaient fait 800 km depuis l’Espagne pour participer avec leur superbe Cadillac de 1917 dans son jus.
Après la remise des road-books les 33 équipages, nos valeureux cyclistes Claude et Jérôme ayant enfourché leur monture Derny, escortés de nos 4 motards habituels, la dépanneuse fermant le cortège, la chenille s’élança sous le brouillard matinal, augure d’une belle journée, sur la route de Villeton.
A 9h30, à Fargues sur Ourbise, André Carboue et ses compagnons de route nous attendaient.
Puis, Monsieur le Maire du village nous accueillait devant la salle des fêtes pour partager un casse croute plantureux préparé par Serge, rillettes, jambon et boudin arrosés de vins rouge et rosé ont précédé le fromage et le café. Nos amis Espagnols, avaient apporté quelques bouteilles de cidre appréciées de tous.


La première pause
Le Derbie pour les courageux
Vers 11h nous garions nos voitures autour de la « Rondelle Intérieure » de la place de Fourcès.
A l’ombre des platanes, à l’emplacement de l’ancien château, Michel Cardoze faisait découvrir  à un auditoire attentif l’histoire du village, son architecture avec les maisons à colombages gravés dont la signification reste ignorée, les maisons en pierre des notables et après avoir franchi la porte de la Tour de l’Horloge la « Rondelle Extérieure » avec  sa maison adossée au rempart à pierre tête de diable pour éloigner les orages.
Après avoir traversé le village d’est en ouest et le pont sur la boucle de l’Auzoue, nous avons découvert le château plus récent percé de fenêtres style renaissance et côté extérieur flanqué d’une tour de défense.
Ce château accueille aujourd’hui des hôtes pour le coucher et le dîner.
Nous avons ensuite,  par un carrerot, regagné une petite place, jadis entourée de granges, ou fût planté l’arbre de la liberté imposé à l’avènement de la 2ème République et elle fut  baptisée « Place des Cornières » à l’écart de la place centrale.
Puis en rejoignant le centre du village nous avons fait un rapide tour des boutiques qui ceinturent la place centrale.
Déjà midi sonnait à l’horloge de la Tour et nous reprenions nos chevaux mécaniques en direction de Gondrin.
La Cadillac
L'auditoire attentif aux commentaires de Michel Cardoze
Le Château de Fourcès

Hélas une 5 HP, non garantie par le vendeur, devait laisser son flector d’arbre de transmission sur le chemin. Heureusement son propriétaire, habitué aux imprévus, avait recours cette année aussi à la remorque bienvenue de notre ami Vincent. Il nous revînt à l’apéritif à Gondrin à bord d’une DS.
A quelques 15 kilomètres de là, préparé par notre traiteur Rémy, un excellent déjeuner nous attendait dans la salle des fêtes de Gondrin.
Après cette matinée fort intéressante nous avons apprécié les plats et les discussions furent animées tant et si bien que c’est un peu avant 16h que nous avons repris la route  pour la visite de l’après midi.
A Mouchan, M. Dauzère nous accueillait dans un ancien poulailler aménagé en musée « Autrefois en Gascogne » ou sont rassemblés plusieurs milliers d’outils et d’appareils datant des 19ème et début 20ème siècle pour le travail de la vigne, du vin, de la distillation et l’élaboration de l’armagnac.
Avec passion et hélas un peu rapidement du fait de nos contraintes horaires il nous a décrit les fonctions des principaux  outillages, depuis le greffage de la vigne jusqu’à la mise en cuve.
Nous avons pu admirer différents matériels en bronze ou cuivre rutilants, des machines dépourvues de protections de sécurité, mais à l’époque les inspecteurs du travail n’étaient pas encore nés, pas plus que pour les contrôles de durée et la pénibilité du travail.
Les pompes à vin
L'alambic
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Un pressoir en bois de plus de 200 ans trônait au milieu des matériels à traction animale, des alambics mobiles ventripotents et même, dans un parfait état de conservation, une charrette portant un foudre pour la livraison du vin dans les débits de boisson. Permettons-nous de penser que l’acidité volatile devait, si elle était absente, être combattue à forte dose de soufre.
A l’issue des commentaires et de la dégustation de Floc blanc et rouge, nous avons eu droit à une visite de l’élevage d’autruches.  
Ces bêtes très agressives ne peuvent être capturées et calmées qu’en leur couvrant la tête d’un sac, c’est aussi sportif et dangereux que les vachettes que nous verrons le lendemain.
Comme dans le cochon dans l’autruche tout est bon : la viande pour les grandes tables, les plumes, les ongles, la graisse pour les cosmétiques, la peau pour la mégisserie et même les cils pour les pinceaux des peintres.
Certaines mauvaises langues ont même affirmé que les femelles étaient muettes.
Enrichis de toutes ces intéressantes découvertes, nous avons repris la route vers Estang en traversant Eauze et Campagne d’Armagnac.
L'apéritif des braves
Jérôme, notre clarinétiste

L’arrivée vers 19h au Camping des Lacs de Courte, halte dîner/dodo dans un cadre de détente agréable avec ses chalets confortables dans des îlots boisés, a permis de prendre une douche rafraichissante bienvenue.
Déjà l’heure de l’apéritif offert par le club arrivait et le Président du club de voitures anciennes d’Estang est venu nous rejoindre.
Sur la terrasse devant la piscine à débordement nous avons pris un Floc offert par le restaurateur.  Au cours du dîner les discussions furent animées et notre talentueux Jérôme, nous offrait à la clarinette un sublime récital de Jazz., les applaudissements fusèrent à chaque interprétation.
En pays d’armagnac la clôture de la soirée ne pouvait que ce faire avec une tombée de ce précieux nectar, mais nos amis du Moulin du Gers à Layrac ont aimablement voulu nous le faire comparer à un alcool à base de pommes de Normandie.
Le sommeil était tellement profond et réparateur que certains n’ont même pas entendu l’orage et l’averse tombée dans la nuit.
Tôt le dimanche matin Jean Pierre et Pierrette, heureux grands-parents d’un Andréa Moga né la veille, reprirent le chemin de Tonneins pour rejoindre Avignon sans délai. Nous adressons nos félicitations à la famille.
Arrivée à la ferme Buros
Présentation de la visite
Puis après un agréable petit déjeuner, le préposé au sifflet donnait le signal du départ et notre convoi, ancêtres et Derny en tête, prenait le chemin de la Ganadéria de Buros à Escalans.
Là en plein centre du village, accueillis par le propriétaire-éleveur-Maire-échassier-conteur-ex-écarteur nous avons eu une explication du passé de la région des Landes et du métier de berger.
Nous avons eu ensuite droit à une présentation de course de vache landaise avec des jeunes vachettes et taureaux par une équipe d’écarteurs, un sauteur et deux aides à la corde et pour conclure, un taurillon avec un tout jeune écarteur. Jean Barrère nous commentant les prouesses des intervenants.

Les aficionados
En attendant el Toro
Hélas pour le spectacle les bêtes n’étaient pas très vives, peut-être parce que nous étions dimanche. Il faut dire qu’elles avaient environ deux ans et qu’une carrière d’une douzaine d’années les attendait encore, d’où leur ménagement.
Le repas avec garbure et la daube de taureau (du cru?) fut suivi des commentaires intarissables, truculents et pleins d’humour  par le propriétaire sur l’art de la course landaise, films à l’appui.
La visite se terminait par une promenade en charrette aménagée pour la visite d’un troupeau de vachettes et taureaux.
Une boutique de souvenirs bérets ou bougies en pot de résine était à la disposition des visiteurs.
Vers 16h30 nous avons repris la route vers Tonneins par Arx, Boussès et Buzet, salués au passage, et tout au long de notre périple, par les habitants, ravis  de voir ces vieilles autos multicolores et pétaradantes traverser leurs villages en klaxonnant.
Sur le chemin du retour ce fut au tour de la Buick 1917 de faire un caprice, jalouse des autres de ne pas se reposer sur la remorque de la dépanneuse au prétexte d’un boulon défaillant vite réparé à l’arrivée.
Quant à l’Austin Healey de Jean Guy elle a souhaité profiter du paysage en faisant une halte rafraichissante en bord de route.
Dans la montée de Xaintrailles, sous la chaleur, nos cyclistes ont souffert craignant de mettre pied à terre devant le Derny en grande peine.
Le saut
Le saut périlleux!

Vers 18h nous avons regagné le garage Peugeot de Tonneins, ou nous attendait dans un hall climatisé des boissons fraîches bienvenues.
A l’arrivée, le tandem Claude/Jerôme a été vivement applaudi pour l’exploit.
Puis Michel Dumas a adressé les remerciements et les félicitations aux équipages, à Jack l’organisateur, au bureau, aux motards, aux sponsors et à nos amis Espagnols.
Puis chaque équipage a reçu un cadeau liquide spécialités représentatives des régions visitées.

Puis vers 19h chacun a regagné son garage la tête pleine de bons souvenirs et de liens amicaux renforcés.